Sucez filles, de vos lèvres closes,
Sœurs de mon gland tout rose,
Qui serrent et desserrent la vis
Qui déride les plus taris.
Sucer ambrosien, que j'adore
Comme mon tout, et dont encore
Je sens de ta bouche souvent,
Plus d'un jour après, le doux relent.
En vous, bouche de semence pleine,
Qui s'engouffre en ton haleine
Une saveur qui jusqu'à ton coeur descend,
Et en mille frissons s'y répand.
Et vous, mes petites montagnes,
Je parle à vous, lèvres compagnes,
Dont le corail naïf et franc
Cache deux rangs d'ivoire tout blanc.
Je vous supplie, n'ayez envie
D'être homicide à ce qui éjacule la vie,
Pour ne point tuer en moi l'émoi,
Mille fois de jour, de nuit baisez-moi.
Un couillon qui ne signe pas ses poèmes sur le net
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