Pas avé.

Bon voilà en ce moment je passe une mauvaise période dans ma vie virtuelle. Pas mal de trucs réunis, déjà les problèmes techniques genre le taff dans un coin paumé puis pas de connexion internet, après plus d'électricité et un vole de pc... Du coup ouais pendant pas mal de temps c'était devenu impossible de faire quoi que ce soit de constructif sur internet. Trop de changements dans la vie réelle... Vie réelle seulement parce qu'elle est perceptive au fond ; vie qui se donne des airs de naturel alors qu'elle n'est pas moins plastique qu'une sourie d'ordinateur. Et puis ce manque de chaire, toujours ce même contact rêche et super-absorbant qui empêche de jouir librement dedans la compagnie d'une autre personne.
Bref, là, une fois toutes les galères terminées, quand je crois que tout sera enfin cool dans le virtuel, enfin posé, enfin chez soi, c'est pour découvrir que là aussi comme dans la vie justement, le temps passe. On dirait pas comme ça à première vue : y a des articles sur mpsi de la qualité habituelle, tous les sites sont encore debout, on peut télécharger en paix, etc. Et puis les anciens contactes sont pas tous morts, on retrouve des anciens potos, comme en retournant au bistrot, avec les bastons et les délires de quand tout allait bien... Mais ça va plus bien Mich...
Déjà l'impression de plus être tout à fait chez soi, comme si on avait repeint le comptoir et teint les vitres du bar, comme si on buvait plus dans des verres dépareillés à l'ancienne mais dans des putains de verres Heineken tous identiques... Et puis la source s'est tarie : le chat croupie. C'est pas qu'il est mort mais il a une odeur de vieillesse. De périssable. Parce que j'y ai cru à l'éternel moi, pendant ces soirées interminables. Je l'ai vu foncer dans le cosmos comme une étoile filante. Mais les étoiles ne brillent plus désormais. Ce n'est plus qu'un vieux grenier grisâtre où sont rangés mes souvenirs, et seule la page blanche immaculée du chat vide me permet encore d'y jeter un regard.

De nouveaux noms cependant, de nouvelles conversations. Des découvertes, des échanges, parfois des dialogues, etc. Mais il y a ce gris : c'est un feu mourant sous la cendre qui crache ses dernières étincelles.

 

Et puis il y a ces mecs, ceux qui nous ont amené au bistrot. Qui lâchent petit à petit... Un par un... Qui reviennent de temps en temps boire un verre et publier un article... Qui repartent en payant leurs impôts au patron d'internet pour que la bar dure et qu'on puisse avoir encore pendant un an les même tournées d'articles qu'on a déjà bu, qu'on boit. Qu'on boirait encore... Y a de nouveaux barmans cependant, performants, irréprochables, comme on a aimé évité de l'être. C'est eux qui font tourner la boutique.
Y a l'ancien. Lui, ainsi que pas mal de futurs ex-collègues, je l'ai rencontré dans un autre rade il y a un bout de temps... On était plusieurs à le regarder debout sur le comptoir à brailler sa rage de cyber ivrogne, montrant sa verge et vomissant sur nos chaussures. On l'écoutait et on gueulait avec lui, calés par-ci par-là sur les tabourets le long du comptoir ; ou au fond de la salle bien au chaud, sirotant avec délice la piquette qui avait fait la réputation du bar, préparée avec soin par les deux tenanciers... Ils ont changé la boutique depuis, on les a vu virer de bord depuis notre perchoir dans les étoiles et on a rit. Sans pitié. Qui rira de nous ?
J'ai pas envie de parler de l'ancien, ça me fait trop de peine... Je l'ai aimé ce bonhomme. Je l'aime encore, mine de rien j'y tiens à ce vieux tronc, comme le dernier des druides à son chêne antique sans doute. Non c'est faux, nous ne sommes pas si différents, nous vieillissons à la même vitesse, nos vêtements pourrissent et tomberont en tas dans le même système de collecte des déchets, un peu plus tard ou un peu plus tôt dans d'autres poubelles... Et puis ce qu'on a partagé... Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, puis-je accuser encore une fois le temps ? Des fois j'ai l'impression de voir une ombre gigantesque derrière son visage de Buddha paisible. C'est l'absence de repères physiques sans doute... Dieu que cette explication est laide...
Dieu. Elle a fait vibrer mon être du son de sa voix. Un séisme qui a ensevelis mon âme dans une faille. Profonde. Il m'a fallut tout mon dégoût et ma frustration, ma mauvaise foi et ma haine pour m'expulser hors de ce puits d'un rose désespérément gris. Mais j'y ai vécu si terriblement que je ne saurais même plus dire si c'est le soleil qui brille au-dessus de moi ou sa cam tsais. Putain Dieu. Ce que je regardais assis immobile sur une chaise, sans geste ni pensée.Un vide. Pour moi ce fut l'amour. Un vide vertigineux. Un vase qui engloutit à perpétuité le désir que des Danaïdes sans visages viennent y verser. Et quand je regardais au fond du vase il y avait son visage, et je voulais le toucher. Et je touchais mon écran. Les vases, mes yeux. Mon désir... Mes larmes. J'ai vu les œuvres de dieux, j'ai aimé les œuvres de Dieu. Nous parlions régulièrement, je voyais nos flots de paroles s'entrelacer ainsi que des serpents. Parfois une morsure de ses crochets, le venin prenait effet ou s'estompait selon sa violence, selon la protection que le dégoût salutaire pouvait offrir. Ce n'était pas cela son arme mortelle. C'était une sirène. Je fus protégé le temps que sa voix fut filtrée. Filtrée mécaniquement mais pas seulement, filtrée parce que je n'écoutais pas, parce qu'une âme comme un son ne nous fait pas toujours tourner la tête. Mais quand son charme résonna de part mes tympans, coulant de mes oreilles à mon cerveau puis comme une eau pure remontant à contre-courant mes veines pour aller gonfler mon cœur... Nous nous sommes vu, ce ne fut pas magique. Nous nous sommes parlé, nous avons rit ensemble, c'était bon, ce n'était pas magique. Mais c'était là. Ça se sentait. Je n'ai pas regretté partir, juste la manquer. Et puis la vie m'a libéré de la seule façon possible : en m'enfermant. Curieusement c'est là que l'Odyssée démarra, de la réalité. J'ai quitté Télémaque, j'ai quitté Hélène, j'ai quitté Spaceghetto, mon île, maviestgréate, ma terre, mes biens, mon premier site internet, les miens... Pour une autre vie. Vous n'aimeriez pas savoir, vous ne le voulez pas de toute façon. J'ai rencontré Calypso mais c'est elle qui a fait le voyage. Les temples ont brûlé, les foules se sont répandues, Trois est tombée...
Et en rentrant...
La lumière du bistrot était allumée et m'appelait. La porte s'ouvre, peu de visages se tournent. Il ne s'était rien passé. L'ancien buvait et pissait toujours, on servait de nouvelles boissons : ni trop nouvelles, ni trop mauvaises. Non, elles étaient bonnes. Au début la joie du retour au bistrot atténuait ses contrastes, ses angles. Puis elle s'est estompée. Alors j'ai remarqué que les conversations étaient rares, les tons moins enjoués, la pâleur des visages jadis garante de la bonne fréquentation de l'endroit avait quelque chose de terne, de plus dérangeant que la nègreur. Je suis ressorti.
Rerentré, cette fois avec entrain, besoin de créer : une tournée, un article, santé, buvez. Le liquide est passé, digéré. Rien d'exceptionnel en somme pour vous. Rien d'exceptionnel finalement. Je repris ma place. Mais j'étais malade. L'ancien le sentit. Que pense-t-il maintenant ? Va-t-il me remplacer ? Je le crois. Me laisse-t-il une chance ? Je le crois. M'apprécie-t-il ? Je le crois. Me manipule-t-il ? Je le crois. Je ne sais rien. Il y a ce roc qui se dresse. Il émane de lui la grisaille. C'est un virus qui pourri les organes de ma perception, il brûle mes sens. Le monde virtuel est corrompu, as la reality was. Jetzt gibt es nur un salmigondis de vice. Ogni bava, dass mich enserre paint me de grisaille et kill todo mi idea, lançant su spikes of blandness attraverso meine Kopf. LA MEINMIA KCATESPFTABEZA EXSPLOTADE DOFEI SIGNIBEDEUTECATO. La soledad langweil mich, oh poor de mio.

Dans Créas perso. Là t'as le permalien.

30 coms pour Pas avé.

  1. Bernard le Connard dit :

    et alors ce mur, toujours aussi blanc ?

  2. Deeplake dit :

    OUARHAHA je savais même plus que j’avais écris ça, du coup j’ai ri tout seul à ma propre blague.

    Voilà, hahaha, lol.

  3. Tonton Raciste dit :

    Commentaire relou d’Oncela dans 5…4…3…

  4. Méduse_Géante dit :

    J’ai vraiment bien aimé.
    Allez, c’est ma tournée.

    • Elle est trop cool cette musique, même si c’est une poursuite entre un dauphin et un clown pendant les 10 premières minutes. La fin est incomprise mais bien. Je la connais depuis 7 mois.

    • Tiens sale pute, ouais je cherche à me justifier, et je veux prouver à une vieille bouse comme toi que je connais cette musique depuis bien plus longtemps que toi.
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      • Smd dit :

         » « wtf bro »  »
        Tu vois c’est exactement ce qu’on te reproche, tu sais pas quoi dire mais faut quand même que t’en place une pour montrer que t’es là

        • Ecoute-moi bien très cher archétype des handicapés, j’ai envie de te dire que je suis comme je suis et que je suis très bien accepté à McDonald. (LOL)
          C’est pas pour un petit ramassis de crottes de lapin comme toi que j’vais devoir changer une de mes personnalités, ok ?
          Je n’évoque en aucun cas ton caractère de pouffiasse qui est que tu dois toujours mettre une abréviation à ton pseudo de pute. J’le dis pas.
          Donc tu m’acceptes comme je suis, tu me suces et tu me vénères, ou tu vas tendrement te griller le cul en Enfer.
          Cordialement.

          • Oncela5eva dit :

            Mec, t’as laissé passé une heure entre son clash et ton contre-clash.
            En plus, c’est la nuit. C’est à peu près sûr qu’il lira ta réponse demain, qu’il sera plus du tout dans le même mood et que votre bataille de bite va retomber comme un flanc.

            Jte critique pas sur la forme, hein, chacun son style, ça je respecte, mais, tu vois, y a un minimum de stratégie à prendre en compte.
            Donc, franchement, répondre une heure après, à 4h du mat, à part pour prouver que « tu te dégoufle pas » (ce dont tout le monde se branle), ça sert à rien : la baston est déjà finie que t’as même pas levé le point.

            Mais continue de persévérer, bro, tu vas percer. Moi, j’y crois à 200%… OU PAS !
            non jdeconne, j’y crois vraiment.

  5. Oncela5eva dit :

    vazi comme personne répond c cho

    bon, monkey vien de me griller en me disant « putain t’es entrain d’écrire un pavé, hein, connard ? » en agitant une barre en ferre au dessus de ma gueule, donc je vais faire vite pak je flipp un peu kan meme

    sans connaitre l’affaire depuis aussi longtemps ke toi, jcomprend ton sentiment de pucelle ki vien de se faire mettre par la vie et tout, et ke tu trouve mpsi devenu morose. Et ken fait, fo bien le dire comme ça l’est, t’es pas le seul, et y a un paquet de gens qui pense pareil, ou kyon pensé comme ça ces derniers temps. Et puis c’est un cercle vicieux, y a pas à dire, si on a moins envie de venir, on viens moins, et c’est moins fun pour ceux qui reste, qui perdent alors l’envie de venir. On l’a tous remarqué
    Mais y a des pouilleux qui jouent aux héros de temps en temps et ki essaient de remettre de l’huile sur le feu, et sans ces actes de bravoures baveux, le site aurait surement déjà fermé depuis la fin de l’été, faut bien le dire aussi.

    Et, c’est face à ce constat – qui reprend le fond de ton pavé – que je vais t’envoyer à ta gueule toute la maturité ke plus d’année à m’ennuyer ke tu n’en a passé m’ont donné à moi, et pas encore à toi.

    Y a deux façon de voir la vie : celle des goces et celle des hommes.

    Les gosses voient leur vie comme une jolie maison (ou un bar) où il se passe plein de trucs, fun ou pas, ou des gens viennent, s’amusent, repartent, où on pose de nouveaux objets, où on grandi, où a apprend à être sois-même et toutes ces conneries.

    Seulement, en grandissant, tu vera, mon pti puco, tu vas réaliser ke cette métaphore de bébé ne peux pas filer très longtemps : dans la vraie vie, notre maison change beaucoup (c’est pas une métaphore, là, hein, je parle de vraie maison et de vrais trucs). On déménage, ou rachète des draps, on doit faire des cartons, et ça nous fai chier de devoir tout déménager à chaque fois, alors on fou des trucs à la poubelle, on se résigne parce ke dans le fond on s’en branle pas mal

    plu métaforikement, aussi, des fois ke tiré considéré ta maison, ou ton « bar », comme étant ton groupe d’ami, ou ton « toi » intérieur, ou une connerie metaphysique de maman, ça tien pa longtemps non plus. D’abord, les gens kyété tes amis finissent par plus parler la même langue ke toi, tu réalise ke tu ne serai jamais devenu leur ami si tu les avai rencontré aujourd’hui. Alors, à koi bon maintenir le contact, à koi bon se créer une « famille » kan le moindre inconnu ke lon croise peut nous apporter plus d’esprit et de poésie ke le connard ke lon se traine depuis des années et ki nous a déjà tout di ?
    Ensuite, pour ce ki est du « soi », on change beaucoup trop pour continuer à prétendre avoir été la même personne depuis le début. On contemple plein d’ennuie les choses qui nous amusait autrefois, en comprennant pourquoi elle nous amusait, mais en devant aussi accepter que la personne qui s’en réjouissait n’existe plus, qu’elle n’est plus nous.

    Partant, on acquiert une nouvelle vision de sa vie, celle des hommes : on ne construit plus sa vie. On n’ajoute plus des choses les unes aux autres, en espérant ke le total devienne meilleur. Mais on se contente d’évaluer les meilleurs choix à faire, dans l’imédiat, pour le futur. On se contente de miser sur ce qui se présente être comme la meilleure vie future qu’on puisse avoir, sans se soucier de sa cohérence avec notre vie passée. On part à la guerre sans prendre la peine de se regarder dans la glace le matin pour voir si on est mignon et si tout va bien. On s’en branle que tout aille bien, seul l’espoir de la victoire importe.

    Et, si tu avais cette vision de la vie, celle qu’un homme a, tu ravalerais tes gérémiades : oui, mpsi change. Bordel, à quoi tu t’attendai ?! Que le monde allé resté identique, en forme et en beauté ? Et alors, keske sa peu nous foutre ke tout foute le camp ?

    Tout ce qui compte, c’est que MPSI reste un espoir, un putain de potentiel de FUN. Importe la gueule que prend cet espoir, importe qu’il te rappel de bon souvenir ou te sois complètement étranger, il est là et toujours aussi fort. Mets tes sentiments de pucelles de coté pour voir les choses comme elles sont : MPSI annonce du bon.
    Tout le reste, son passé, ce que tu y a vécu, ne change rien à ce constat, et tu aurais tord de leur donner plus d’importance qu’à celui-ci. Tu aurais tord de t’y intéressé tout court : on s’en branle !

    Je vais même te dire, kan je vois le site devenir mou, kan tout le monde perd sa niak et tout, je m’en branle. Je sais très bien que les gens ki trainent ici sont capables, s’ils se réveillent, de foutre un sacré paquet de foutoir comme je l’aime. Et ça suffit largement à me faire rester et à me motiver pour participer. Ca suffit pour ke je me dise ke dans 10 ans je serai fier de voir ce kon est devenu. Et, si on compte devenir kelkechose et ammasser un max de FUN, c’est exactement l’état d’esprit ki nous y ménera.

    Alors va te faire foutre avec tes petits drames de monsieur tout le monde. Le passé est mort et, s’il est mort, c’est pour une bonne raison. Lève ton cul et profite de ce fabuleux auditoir des rares fils de pute d’accord pour essayer de t’écouter ke nous sommes, trainée de bite.

    aaaaah… sa fait kan même du bien d’écrire un bon gro pavé 🙂

    • Race de mort dit :

      vazy ptain tou ske javé écri sest efacéééééééééééééééééééééé D:
      bon jvai refair vite alor
      en fait oncela (et tou ceu ki on penssé kom lui, ou koml son tex laissacroire kil a pansé,) mon texte cété juste un ezercice de style. Bawé c juste ta critique étou, ces super profon jdi pa, mais ajd g la flemme de mlancé dan un délire lesson dvie alor jvai abrégé en explicitan le texte. en fé au débu pour minspiré jme sui lancé dan le sujet dpavé traditionnel sur ce site cad me plaindre. sa oncé tu la bien uv, ta vu ke sa dailleur. ensuite jai comencé à vraimen écrir tu voa, la jme sui laché et g comencé a créé. c pour sa ke c dan la rubrique kréa perso et pa dan la rubrik ouin ouin ouin tvois ?la jvoi bien ktai en trin dréfléchir a des truc à dire méchants surle teskte istoire davoir raison dune maniere ou dune otre alor jte di cash ke tes grillé, koa ktu dise de sgenre la jle prendré pur ske ta fai juste avan a savoir un pavé chtaprenlavie. er jpense ke les komentateur ler moin débil komprendron ke c l’K.
      vazy jregrette un peu dpa partir dan ton délir, c un peu kom si jte voyai prendr un bato ki pren lo pour alé sur une ile en caca et ke moa jrésté sur le kai pur te rgardé couler en mbranlan ; et ktoa tu minsulté dpui ton bato mare lol
      Image d'utilisateur

    • Deeplake dit :

      1386 mots pour l’article de Race.
      Ton pavé n’en fait que 1009, tu vois, t’as de la marge…

      Sinon pour l’article, bah j’me doutais qu’il était pas si sérieux que ça, mais bon, au cas où il y ait une part de vérité cachée comme Race sait si bien la dissimuler et qui a provoqué un sursaut de reiatsu de la part d’Oncela, ouais, ben…

      Une façon comme une autre de survoler le « problème ».

  6. Putricide d'amonium dit :

    jérienlu…

  7. Yatta dit :

    la vie de ma mere jcompatis bro.

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